Hypselodoris alaini (qui peut se traduire par Hypselodoris d’Alain)
Hypselodoris alaini
Micheline et Robert OMS plongeurs Bio de l'équipe Eden Plongée.
En mai 2012, le groupe Karubenthos, composé d’une quarantaine de scientifiques de nombreuses nationalités d’Europe et du continent américain, est venu en Guadeloupe faire des observations et des prélèvements dans le but de trouver le maximum d’espèces de divers groupes pour vérifier s’il n’y en avait pas de nouvelles non décrites. Alain les a emmenés sur plusieurs sites de Port-Louis riches en biodiversité ou vraisemblablement pouvaient se cacher de nouvelles espèces.
Les recherches ont permis de mettre en lumière qu’une limace nudibranche très discrète, que nous rencontrions quelquefois sous les pierres à faible profondeur ou plus rarement en déplacement, ne possédait pas « d’identité ». Les scientifiques se sont mis d’accord pour la dédier au patron d’Eden Plongée. C’est toute la personnalité de notre ami Alain qui est enfin reconnue. Nous n’avons pas besoin de vous décrire ses qualités : comme nous vous les appréciez lorsqu’il vous accueille dans son club et qu’il vous fait partager sa passion.
En mai 2012, le groupe Karubenthos, composé d’une quarantaine de scientifiques de nombreuses nationalités d’Europe et du continent américain, est venu en Guadeloupe faire des observations et des prélèvements dans le but de trouver le maximum d’espèces de divers groupes pour vérifier s’il n’y en avait pas de nouvelles non décrites. Alain les a emmenés sur plusieurs sites de Port-Louis riches en biodiversité ou vraisemblablement pouvaient se cacher de nouvelles espèces.
Les recherches ont permis de mettre en lumière qu’une limace nudibranche très discrète, que nous rencontrions quelquefois sous les pierres à faible profondeur ou plus rarement en déplacement, ne possédait pas « d’identité ». Les scientifiques se sont mis d’accord pour la dédier au patron d’Eden Plongée. C’est toute la personnalité de notre ami Alain qui est enfin reconnue. Nous n’avons pas besoin de vous décrire ses qualités : comme nous vous les appréciez lorsqu’il vous accueille dans son club et qu’il vous fait partager sa passion.
Un nom binominal ?
Petit diodon, Pelpète, Poisson armé, Porc-épic brun, Boubou. Un seul nom binominal : Diodon holocanthus.
Dans la vie de tous les jours on utilise le nom vernaculaire ou nom commun qui est le nom usuel pour désigner un animal ou une plante.
Ce nom vernaculaire est parfois la simple traduction littérale du nom scientifique mais le plus souvent il est éloigné de celle-ci.
Une même espèce peut avoir un ou plusieurs noms vernaculaires ou noms communs, d’où la confusion, alors qu’à la différence il existe qu’un seul nom scientifique valide (genre espèce).
Ce nom vernaculaire est parfois la simple traduction littérale du nom scientifique mais le plus souvent il est éloigné de celle-ci.
Une même espèce peut avoir un ou plusieurs noms vernaculaires ou noms communs, d’où la confusion, alors qu’à la différence il existe qu’un seul nom scientifique valide (genre espèce).
Ce poisson porte plusieurs noms vernaculaires : Mérou grande gueule, mérou couronné rouge, grand gueule rouge. Mais un seul nom binominal : Epinephelus guttatus.
Toutes les espèces vivantes ayant fait l'objet d'une description possèdent un nom binomial, parfois appelé nom scientifique.
Ce fut Carl Linné (1707-1778), célèbre entomologique Suédois, qui introduisit la nomenclature binominale caractérisée par l’attribution à chaque être vivant d‘un double nom en latin, langue universelle des scientifiques de cette époque. Notre limace à donc :
Un nom de genre : Hypselodoris
Un nom d’espèce : alaini
Ces noms s’écrivent en minuscules italiques, le nom de genre commençant par une majuscule, celui de l’espèce par une minuscule.
Le nom de genre et le nom d’espèce sont suivit par le nom de (des) auteur (s) et de la date de la première description : Ortea, Espinosa & Buske, 2013.
Si, lors d’une identification, on connait le genre, mais qu’on a des doutes sur l’espèce, on remplace le nom de celle-ci par l’abréviation sp (species = espèce) en attendant une identification plus précise.
Ce fut Carl Linné (1707-1778), célèbre entomologique Suédois, qui introduisit la nomenclature binominale caractérisée par l’attribution à chaque être vivant d‘un double nom en latin, langue universelle des scientifiques de cette époque. Notre limace à donc :
Un nom de genre : Hypselodoris
Un nom d’espèce : alaini
Ces noms s’écrivent en minuscules italiques, le nom de genre commençant par une majuscule, celui de l’espèce par une minuscule.
Le nom de genre et le nom d’espèce sont suivit par le nom de (des) auteur (s) et de la date de la première description : Ortea, Espinosa & Buske, 2013.
Si, lors d’une identification, on connait le genre, mais qu’on a des doutes sur l’espèce, on remplace le nom de celle-ci par l’abréviation sp (species = espèce) en attendant une identification plus précise.
Pourquoi alaini ?
Tri des spécimens pendant la mission Karubenthos. Les petits spécimens sont traités à la loupe binoculaire.
Le nom est généralement le libre choix du ou des découvreurs, ce nom peut-être tiré d’une personne, d’un nom de lieu ou de région, d’une caractéristique anatomique ou morphologique.
Les auteurs de la découverte de cette limace Nudibranche ; José Espinosa, Chercheur à l’Institut Cubain d’Océanographie, grand spécialiste des mollusques de la Caraïbe, Jesus Ortea, Professeur à l’Université d’Oviedo (Espagne), spécialiste des Nudibranches,et Yan Buske, Amateur de haut niveau basé à la Martinique, plongeur, photographe, spécialiste des Nudibranches.
Ils ont décrit cette nouvelle espèce de limace nudibranche et déposé un exemplaire de référence (l’holotype) au Muséum National d’Histoire Naturelle avec l’étymologie suivante :
Hypselodoris alaini Ortea, Espinosa & Buske, 2013. Nommé ainsi en l’honneur d’Alain Goyeau, expert en nature sous-marine de la Guadeloupe et propriétaire du club de plongée de Port-Louis, où est situé le lieu type de cette très belle espèce. En gratitude pour sa collaboration avec la mission Karubenthos.
Me voilà donc au Muséum National d’Histoire Naturelle. Enfin pas moi … La limace !
Les auteurs de la découverte de cette limace Nudibranche ; José Espinosa, Chercheur à l’Institut Cubain d’Océanographie, grand spécialiste des mollusques de la Caraïbe, Jesus Ortea, Professeur à l’Université d’Oviedo (Espagne), spécialiste des Nudibranches,et Yan Buske, Amateur de haut niveau basé à la Martinique, plongeur, photographe, spécialiste des Nudibranches.
Ils ont décrit cette nouvelle espèce de limace nudibranche et déposé un exemplaire de référence (l’holotype) au Muséum National d’Histoire Naturelle avec l’étymologie suivante :
Hypselodoris alaini Ortea, Espinosa & Buske, 2013. Nommé ainsi en l’honneur d’Alain Goyeau, expert en nature sous-marine de la Guadeloupe et propriétaire du club de plongée de Port-Louis, où est situé le lieu type de cette très belle espèce. En gratitude pour sa collaboration avec la mission Karubenthos.
Me voilà donc au Muséum National d’Histoire Naturelle. Enfin pas moi … La limace !
Au Muséum, mais dans quel tiroir ?
Détail des branchies d'Hypselodoris alaini. Elles sont à l'arrière du corps et sont nues. Une caratéristique des Nudibranches.
Le besoin de classer semble être lui-même un caractère inhérent à l'espèce humaine. Des psychologues ont observé que le nourrisson classe le monde en « bons suçables » et « mauvais suçables ». Certains plongeurs ont un classement similaire «se mange », « ne se mange pas » ( : - )).
Le classement scientifique traditionnel.
On a commencé par différencier les êtres vivants qui avaient une colonne vertébrale et ceux qui n'en avaient pas. Cela a permis de différencier 2 catégories principales :
Les invertébrés et les vertébrés.
On peut ainsi classer les animaux en fonction de leur apparence, de leur alimentation ou encore de leur mode de déplacement.
Cette classification traditionnelle issue de celle de Linné était fondée essentiellement sur l'observation visuelle des animaux, elle a aujourd'hui montré ses limites.
Le classement scientifique traditionnel.
On a commencé par différencier les êtres vivants qui avaient une colonne vertébrale et ceux qui n'en avaient pas. Cela a permis de différencier 2 catégories principales :
Les invertébrés et les vertébrés.
On peut ainsi classer les animaux en fonction de leur apparence, de leur alimentation ou encore de leur mode de déplacement.
Cette classification traditionnelle issue de celle de Linné était fondée essentiellement sur l'observation visuelle des animaux, elle a aujourd'hui montré ses limites.
Détail des rhinophores, antennes sensorielles d'Hypselodoris alaini.
Le classement phylogénétique.
La classification phylogénétique a pour objectif de rendre compte des degrés de parenté entre les espèces et qui permet donc de comprendre leur histoire évolutive.
Elle est fondée sur de nouvelles connaissances scientifiques en anatomie comparée, embryologie, biochimie, biologie moléculaire et même paléontologie...
Cette classification remplace désormais la classification traditionnelle.
La classification des organismes s’appuie sur un système hiérarchisé pyramidal dont le principe est la création d’ensembles et de sous-ensembles constituant des catégories taxinomiques : règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre, espèce.
Chaque ensemble ou sous-ensemble réunit des animaux ou des plantes qui possèdent des caractères, généralement morphologiques communs.
Cette évolution buissonnante est souvent représentée par un arbre : l’arbre phylogénétique.
La classification phylogénétique a pour objectif de rendre compte des degrés de parenté entre les espèces et qui permet donc de comprendre leur histoire évolutive.
Elle est fondée sur de nouvelles connaissances scientifiques en anatomie comparée, embryologie, biochimie, biologie moléculaire et même paléontologie...
Cette classification remplace désormais la classification traditionnelle.
La classification des organismes s’appuie sur un système hiérarchisé pyramidal dont le principe est la création d’ensembles et de sous-ensembles constituant des catégories taxinomiques : règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre, espèce.
Chaque ensemble ou sous-ensemble réunit des animaux ou des plantes qui possèdent des caractères, généralement morphologiques communs.
Cette évolution buissonnante est souvent représentée par un arbre : l’arbre phylogénétique.
L’arbre phylogénétique.
Arbre phylogénétique du règne animal sous-marin. Les mollusques se trouvent en haut de l'arbre.
C’est Charles Darwin (1809-1882), naturaliste anglais dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie, fut un des premiers scientifiques à proposer une histoire des espèces représentée sous la forme d'un arbre.
Un arbre phylogénétique est un arbre schématique qui montre les relations de parentés entre des groupes d'êtres vivants. A partir du tronc (l’ancêtre commun à toute vie animal) chaque nœud de l'arbre représente un degré d’évolution.
Plus on monte vers le sommet de l’arbre plus les espèces sont évoluées et le degré de ressemblance entre les groupes concernés diminue. Certains rameaux, atrophiés, correspondent aux espèces fossiles.
Un arbre phylogénétique est un arbre schématique qui montre les relations de parentés entre des groupes d'êtres vivants. A partir du tronc (l’ancêtre commun à toute vie animal) chaque nœud de l'arbre représente un degré d’évolution.
Plus on monte vers le sommet de l’arbre plus les espèces sont évoluées et le degré de ressemblance entre les groupes concernés diminue. Certains rameaux, atrophiés, correspondent aux espèces fossiles.
Et notre limace nudibranche dans tout ça ?
Arbre Phylogénétique de Hypselodoris alaini.
Règne : Elle appartient au règne animal et aux Invertébrés.
Embranchement ou Phylum, Mollusques, comme les escargots terrestre, les huitres, les poulpes …
Classe, Gastéropodes, ils sont caractérisés par une coquille le plus souvent en spirale …
Sous-classe : Opistobranches, qui ont les branchies à l’arrière du cœur …
Ordre, Nudibranche, qui ont les branchies nues …
Sous-ordre, Doridiens
Famille, Chromodorididés
Genre, Hypselodoris
Espèce alaini
Embranchement ou Phylum, Mollusques, comme les escargots terrestre, les huitres, les poulpes …
Classe, Gastéropodes, ils sont caractérisés par une coquille le plus souvent en spirale …
Sous-classe : Opistobranches, qui ont les branchies à l’arrière du cœur …
Ordre, Nudibranche, qui ont les branchies nues …
Sous-ordre, Doridiens
Famille, Chromodorididés
Genre, Hypselodoris
Espèce alaini
Vous voulez en savoir un peu plus sur la classification des espèces marines ? Venez faire un stage de biologie avec nous ! Adresse du club : 25, bd. A. R. Boisneuf - 97 117 Port-Louis Guadeloupe Réservation téléphone : 0590 22 87 27 Formulaire de contact